On peut s’accuser de s’être exposé au soleil, de ne pas avoir aidé quelqu’un dans le besoin, d’avoir trop mangé et puis on peut s’accuser d’avoir participé à un crime… « Je » énonce ce qui l’a constitué, ce qui a fait de lui un animal social, décline son parcours, ses fautes, les violences qu’il a subit, celles qu’il a perpétrées, expose le Bien, le Mal, le langage. « Je » tente de se dire, en avançant dans la langue qui l’a forgé. « Je » se veut glacial, sans concession, universel. « Je » est prosaïque, contradictoire, singulier.