« L’enterrement de maman, c’était nul ! Il a fait rien comme prévu… Heureusement qu’elle était pas là, parce que ça aurait gueulé ! »
Le quotidien d’un frère et d’une sœur avec qui la vie n’a pas été tendre.
Ils vivent dans la maison familiale où l’alcool, les fantômes et les patates font bon ménage.
Ils ne sont que tous les deux, avec les absents, qui eux, sont nombreux.
Pour ceux qui vont vite et qui trébuchent ; pour ceux qui vont lentement et qui trébuchent.
Déplier un peu ces vies-là, et regarder ce qu’il y a en dessous, comme on vérifie la culotte d’une poupée folklorique.
NOTE D’INTENTION
Ce texte est né d’une écriture de plateau, qui a commencé de façon assez instinctive, voire enfantine : à partir de personnages avec qui nous avions envie de jouer.
L’inspiration du cinéma et du documentaire a été un moteur essentiel de ce projet. Animée par un désir d’immersion au plus près du réel, la pièce se déroule dans un espace-temps unique. La présence d’une radio diffusée en direct englobe spectateurs et personnages dans une même temporalité. Nous avons voulu placer le public en position de témoin, de voyeur presque, comme on regarderait par le trou d’une serrure.
Ces deux personnages mènent une vie un peu en marge de la société, pour des raisons autant psychologiques que juridiques. Nous ne portons aucun jugement ni désir de discours politique. Ces deux personnages ne sont pas des victimes : ils se portent, se supportent comme ils peuvent dans leur quotidien, avec leurs tocs, leurs forces, leurs faiblesses – et leur tendresse.
Charlotte Laemmel et Gaëtan Peau